Accueil du site / Geneviève Laloy / Presse / Surprises ! - La Libre [B] - 28 décembre 2015

Laurence Bertels - Journal « La Libre » (28 décembre 2015)

Geneviève Laloy a mis "Le Grand feu" au Cirque royal

Seule, a capella, dans un fauteuil velours rouge pour finir en profondeur et en beauté, accompagnée du quartet "Elles s’y promènent" pour revisiter quelques chansons, soutenue par des circassiens pour ponctuer l’ensemble et surtout entourée d’une fameuse brochette de musiciens pour mettre "Le Grand feu", en ouverture, Geneviève Laloy a relevé son pari. Elle l’a fait, elle l’a assumé et surtout réchauffé son fameux Cirque royal, son spectacle truffé de "Surprises", de chansons fleuries d’enfance, de complicités, d’invités précieux et promis tels Christian Merveille, sa belle étoile, ce grand monsieur de la chanson jeune public. Une chanson à laquelle Geneviève Laloy donne ses lettres de noblesse, mêlant à merveille -encore lui...- la candeur de la jeunesse, la gravité d’une voix limpide et une justesse de ton très professionnelle. Et puis surtout, répétons-le, des musiciens hors pair, tous frères ou cousins, puisque dans la famille Laloy/Yerlès, on a appris à chanter avant de parler.

Un petit moment hors du temps

A l’accordéon diatonique le surdoué Didier Laloy, aux flûtes et saxophones l’autre surdoué Philippe Laloy, au piano et percussions, Marie-Sophie Talbot, à la contrebasse, Vincent Noiret ou encore, citons les tous puisqu’ils le méritent, Thierry Crommen à l’harmonica, Paul Prignot aux guitares, Frédéric Dailly à la basse et à la trompette, Stéphane Pougin à la batterie et aux percussions, Cécile Gathoye, Cristina Marchi et Jacques Verhaegen aux voix. Des grands artistes auxquels sont venus se greffer les invités surprises et même quelques enfants en fin de soirée si bien qu’il y avait, pour le salut final, presque plus de monde sur la scène que dans la salle. Et pourtant, malgré quelques craintes initiales en raison de la frilosité ambiante, il fut bel et bien rempli, ce mythique Cirque royal. Pas bourré massacre, non, mais plus de six cents personnes dont plus, quasiment, de têtes grisonnantes que blondes. Pour un petit moment hors du temps, plein de chaleur, de talent et sans prétention, au son de chansons qui dansent entre jazz, folk et musiques du monde.

Coup de génie

Pour célébrer aussi dignement dix ans de chansons jeune et tout public, quatre CD dont quatrième sortira lors d’un prometteur "Rendez-vous de printemps" pour des "Allumettes" attendues, l’élément feu venu compléter "Si la terrre", "Hirondelles" ou le plus récent "Bleue". Des albums traversés au cours du concert pour retrouver "La chanson des lapins", pas niaise pour un sou, "Les rêves de Léonor" qui nous emportent toujours autant, "Le feu follet", l’aérien "Elle", notre préféré sans doute, et le très emballant "Pôle Nord" vers lequel on mettrait volontiers le cap. Deux heures menées tambour battant et agrémentées des prouesses des circassiens de l’Esac (Ecole supérieure des arts du cirque) au mât chinois, à la roue Cyr, au tissu aérien ou encore à la jonglerie. Un coup de génie que de mêler cirque et chansons, danse et claquettes, voix du quartet, autant de "Surprises" qui ont tenu toutes leurs promesses.

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