En l’air
(Paroles : Geneviève LaLoy et Musique : Philippe Laloy)
© 2008 POLYSON CD "Hirondelles" HomeRecords.be 2008 et Victorie Music 2010

On ne m’avait pas prévenu
Non, je n’étais pas préparé
Je ne voulais pas monter dessus
Je craignais d’être tout cabossé

Mais quand ils m’ont montré la belle,
la rutilante, la magnifique,
j’étais prêt à monter en selle
Ce serait tout à fait épique !

J’ai encore fait mine d’hésiter,
genre petite moue, regard en coin
Puis les copains m’ont dit : « Allez !
C’est pour tout de suite ou la Saint-Glinglin ? »

Alors je suis monté sur elle,
sur cette luge extraordinaire
Dans ma tête, j’ai ouvert mes ailes
et j’ai démarré ventre à terre

Je dévalais à vive allure
la pente du champs aux pissenlits
La neige était toute blanche et pure
Je me croyais au paradis

Quand au beau milieu de la piste
je vis soudain un monticule
Pas besoin d’être spécialiste
pour connaître ce genre de bidule !

J’allais faire un beau vol plané
sur ce fameux tremplin de rêve
Tous mes potes seraient épatés
Cette fois c’est moi qui avais la fève !

Et l’incroyable se produisit
Quand je fus en l’air, j’y restai
Comme Aladin sur son tapis,
je volais, j’en étais bouche bée !

Je vole, c’est fantastique
Je rêve, c’est féerique (bis)

Mais il faut une chute à l’histoire
et cette fois elle vint d’en haut
D’un coup il se mit à pleuvoir
En bas ma mère faisait écho

« Descends mon chéri, je t’assure,
ça ne peut pas durer toujours
Ce fut une belle aventure
mais tu n’es pas habillé pour ! »

Je quittai donc la féerie
et revins bien vite au réel
en tombant avec brusquerie
devant dix paires de prunelles

Les applaudissements chaleureux
pour cette luge formidable
et son chevalier valeureux
me firent l’effet d’une pommade

Je ne sais s’ils saisirent l’exploit,
la prouesse réalisée,
mais en moi quelque chose changea,
car j’avais bel et bien volé.